Réchauffement planétaire

Bonjour à tous, le but de mon entrée est double.
Je vous entretiendrai premièrement sur la conférence qui a eu lieu hier à l'Université de Sherbrooke et je vous inviterai ensuite à une conférence, plus importante, qui aura lieu à l'UQAM.

Alerte climatique à l'Université de Sherbrooke

Premièrement, je veux vous faire part du grand plaisir que j'ai eu à assister à une conférence appelée Alerte climatique, donnée par Steven Guilbeault de Greenpeace et Hugo Séguin d'Équiterre. J'étais déjà sensibilisé au problème du réchauffement planétaire (global warming), mais cette conférence m'en a appris beaucoup, à la fois sur ses sources que sur les solutions possibles pour ratifier le protocole de Kyoto. Soit dis en passant, nous sommes très loin d'atteindre les objectifs du protocole de Kyoto, notre performance étant la deuxième pire au monde surpassant même les États-Unis qui sont "cinquième pire".

Pour ceux que ça intéresse, voici un lien très intéressant : une sous-section du site d'environnement Canada, le centre canadien de la modélisation et de l'analyse climatique présente un portrait de l'augmentation prévue de la température selon les hypothèses les plus plausibles (ni optimistes, ni pessimistes). Prenez une minute, ça vaut vraiment la peine.

Je vais vous expliquer un peu comment le schéma fonctionne. L'année de base est 1990. Lorsqu'une section de la planète devient jaune, cela signifie que sur une moyenne de cinq ans, il a fait un degré Celsius de plus qu'en 1990. Par exemple, pour les basses terres du St-Laurent, endroit que nous connaissons bien, il faudra attendre vers 2015 pour voir notre climat se réchauffer d'environ 1ºC et 2050 pour 2ºC. Pour nous, au Québec, un réchauffement de la sorte ne risque pas de modifier de façon significative notre niveau de vie. Nous ne courrons aucun risque d'être ensevelie par l'eau si le climat se réchauffe. Nous sommes à l'abri des ouragans et des tornades qui se produisent plus au sud. Tous ce que nous risquons, en fait, c'est d'avoir des hivers plus doux et des étés plus chauds et plus secs (désavantageux pour l'agriculture), ce qui n'est pas atroce en soi si l'on compare avec des pays plus au sud qui devront faire face à une augmentation drastique de la quantité d'éléments considéré aujourd'hui comme exceptionnel. Certains modèles prévoient qu'avec une augmentation de 2ºC, une situation météorologique qui arrivait 3 fois par 100 ans pourrait arriver tout les 3 ans et environ une fois l'an avec 3ºC d'augmentation. Il faut oublier the day after tomorrow ou la température chute de quelque chose comme 100ºC. En fait, la différence entre une ère glaciaire et la situation actuelle est environ 4ºC. À 6ºC de moins que la température actuelle, nous serions dans le sommet d'une période glaciaire. Il est donc évident qu'il y aura des impacts importants sur les écosystèmes si la température augmente d'autant malgré qu'il soit très difficile de les prévoir.

Il faut de demander pourquoi est-ce que le diagramme débute en 1990. Est-ce l'année où le gouvernement canadien s'est doté de 2 ou 3 thermomètres pour mesurer la température? Pourquoi pas avant, pourquoi pas après? Il faut se rappeler que 1990 est une date butoir en matière de réchauffement planétaire. Même si le protocole de Kyoto a été ratifié bien après 1990 et qu'il est entré en vigueur il y a de cela seulement quelques mois, l'année de base est 1990. Dans le cas du Canada, par exemple, nous avons accepté une diminution des gaz à effet de serre (GES) (greenhouse gas (GHG)) de 6%. Comme une image vaut mille mots...


Malgré que ce graphique date de 2002, j'ai vu celui de 2005 et la tendance à la hausse n'a pas changé par magie.

Il nous faut donc diminuer de tout ce que nous avons augmenté depuis 1990 puis diminuer d'un 6% de plus... croyez-vous que nous allons réussir considérant que le Québec ne s'est même pas encore donné une politique de développement durable sérieuse et que l'Alberta extrait du pétrole des sables bitumineux, une activité extrêmement polluante?



Il faut se rappeler que le transport est le principal secteur émetteur de GES et aussi celui qui a connu la plus forte croissance, en % et en volume. Il faut donc, lorsque c'est possible, changer nos habitudes de vie. Les façons les simples sont parfois les plus agréables. Par exemple, faire du covoiturage lorsque vous et vos collègues de travail avez un horaire fixe. La route est beaucoup moins plate et vous pouvez sauver quelques milliers de dollars annuellement en essence et réparation de véhicule. Ce quelques milliers de dollars est loin d'être négligeable, cela représente un voyage en Europe annuellement. Lorsque les infrastructures le permettent, prendre le transport en commun peut représenter un niveau d'économie comparable et permet aussi d'éviter les bouchons de circulation lorsque vous vous trouvez dans des grands centres (seulement entrer sur le campus de l'université de Sherbrooke. à l'heure de pointe peut parfois être ralenti par la circulation.) Finalement, changer son véhicule pour un véhicule qui pollue moins peut faire une grande différence à la fois sur l'émission de GES que sur votre portefeuille (j'ai personnellement passé de 14 litres aux 100 km à 7.1 récemment). Il est important ici de ne pas se mettre sur la défensive, je suis conscient que la totalité des utilisateurs de MenzoNet fait leurs possibles pour diminuer les GES et leurs budgets de transport, ce qui n'est pas nécessairement le cas de la population en général.

Ce n’est jamais facile de changer ses habitudes de consommation, mais une fois que c'est fait, on ne reviendrait pas en arrière...



Alerte climatique par Hubert Reeves et David Suzuki



La deuxième partie de mon blog sera beaucoup plus courte et a seulement pour but de vous inviter à la grande conférence montréalaise qui aura lieu le 26 octobre prochain à l'UQAM donné par Hubert Reeves et David Suzuki. Le coût d'entrée est d'environ 20$ pour les étudiants et 25$ pour le tarif régulier. Pour plus d'information, vous pouvez visiter le site d'Équiterre. Si vous êtes intéressé, veuillez réserver votre place à bord de mon bolide le plus rapidement possible, car je sais que certaines amies de ma blonde et mon ancien coloc sont aussi intéressées à participer à l'évènement. Si le besoin est, on prendra deux autos (économiques si possible... )

*Un gros merci à Greenpeace, Greenpeace Canada, Équiterre et environnement Canada pour les informations et les photos.

Dernière modification le 30/09/2005 @ 09:00 par Nick