L'éthanol de maïs, plus au Québec
Selon cet article très intéressant de CyberPresse, le gouvernement du Québec a décidé de mettre une croix sur la production d'éthanol fabriqué à partir de maïs au Québec. C'est un volte face, puisque le gouvernement était derrière la construction de la première usine à Varennes, usine qui sera la première et la dernière selon les promesses de Claude Béchard.
La production de Maïs-grain pour la transformation en carburant amènerait une dégradation des sols visés par la culture intensive, la contamination des cours d’eau, l’utilisation à grande échelle d’herbicides, d’insecticides et d’engrais, la hausse du prix des denrées alimentaires et même la réduction des surplus de maïs habituellement envoyés aux pays dans le besoin. De plus, les voitures roulant avec 95% d'essence et 5% d'éthanol ne produiraient pas moins de gaz nocifs. Selon un expert d’Environnement Canada, le monoxyde de carbone serait remplacé par de l'ozone, responsable du smog.
Une bonne solution à long terme serait l'éthanol cellulosique, fabriqué à partir de déchets domestiques ou de résidus forestiers et agricoles. Une chaire de recherche a été créée à l’Université de Sherbrooke et deux usines de démonstration sont en construction dans la même région.
Pour les intéressés, vous pouvez aussi regarder ce reportage de l'émission Enquête, de Radio-Canada.
Dernière modification le 09/11/2007 @ 09:45 par Drizzt
Écrit le: 10/11/2007 @ 13:47
Le débat sur l'éthanol dans sa forme actuelle n'est pas si simple, mais de dois me positionner contre.
Je suis donc très content de la décision du gouvernement. Aussi, les véhicules ne sont pas toujours faits pour consommer de l'éthanol et selon les données de transport Canada, utiliser du 95-5 ou 90-10 augmente souvent la consommation d'essence globale du véhicule.
Pour ce qui est de l'éthanol cellulosique, aucune percée majeure n'a encore eu lieu. Cependant, je sais que beaucoup de laboratoire planche sur le sujet depuis déjà 20 ans, sans encore avoir trouvée la perle rare, une belle bactérie qui synthétise l'éthanol facilement, à faible coût et rapidement. Le problème actuel n'est pas que c'est impossible à faire, c'est que c'est très coûteux de produire un litre. La chaire de recherche de l'U de S pourrait faire avancer les choses. D'ailleurs à Sherbrooke nous avons maintenant un service de collecte sélective de compost. Peut-être que quelques tonnes seront détournés de la station de compostage vers les laboratoires de chimie. À vos masques, cherchez!