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Dogville

Écrit le 18/12/2008 @ 12:59 par Nick

Arts - FilmsUne femme en fuite aboutie dans un très petit village et les villageois acceptent de l’accueillir à la condition qu’elle aide les habitants du village.

Le film suit les péripéties de Grace (Nicole Kidman) qui devra se faire accepter dans le village. Elle aura beaucoup de difficultés à se sentir à l’aise car chaque personne a un rôle précis à jouer dans le village et elle vient bouleverser cet équilibre. Peu à peu, les gens du village lui accorderont sa confiance et elle effectuera de plus en plus de tâches. La raison de sa fuite viendra éventuellement aux oreilles des villageois et ceux-ci seront confrontés à une décision importante. Le film atteindra une intensité rare et la finale est grandiose à travers une grande escalade d'émotions.

Mise en scène très particulière. Lars von Trier fait le pari qu’il n’a pas besoin de décors ni d’aucun artifice pour bien rendre cette histoire. Télé-Québec parle de mise en scène épurée, mais j’ajouterais « au maximum ». Je considère que c’est un pari réussi, même que c’est une excellente idée. L’absence de décor amène le spectateur à mettre l’accent sur les personnages et les acteurs. Les personnages sont justement très riches. Comme le village est très petit et le film très long, chaque personnage est représenté finement avec une personnalité et un caractère qui lui est propre. Les acteurs sont très bons et biens dirigés et Nicole Kidman dans le premier rôle est, comme à l’habitude, parfaite.

Il s’agit d’un grand film de Lars von Trier qui signe à la fois l’écriture et la réalisation. On y retrouve une émotivité presque aussi intense que Dancer in the dark. L’intensité est très bien rendue. J’ai adoré l’histoire originale et la mise en scène pour sa simplicité et sa théâtralité. La direction d’acteurs est très sobre, mais très juste. La narration ajoute beaucoup au film et donne le ton.

Cependant, si je dois reprocher une chose au film, c’est sa durée. La version internationale dure 178 minutes ce qui correspond presque à un programme double à lui seul. Alors que la première demi-heure est intrigante et la dernière demi-heure très intense, les deux heures dans le milieu peuvent être passablement longues. Malgré qu’elles soient nécessaires pour mener vers l’explosion émotive finale, je pense que ça aurait pu être un peu moins long. D’ailleurs, les versions italiennes et australiennes durent moins de 140 minutes ce qui m’aurait paru une durée plus raisonnable. Malgré ceci, le film m’a paru passablement moins court qu’il l’était réellement et je le recommande très fortement. J’en profite pour vous recommander aussi Dancer in the dark, une très grande œuvre où Björk est plus que parfaite.

Nominé pour la palme d’or en 2003 et gagnant de beaucoup d’autres prix internationaux. Dogville est le premier film de la trilogie USA - Land of Opportunities, la critique du deuxième film, Manderlay, viendra sous peu, et le troisième film, Washington, est attendu pour 2009.

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[Source : IMDB]

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[Source : IMDB]

Dernière modification le 19/12/2008 @ 12:26 par Nick

Commentaire par Mistyc Pizza  Score: 2
Écrit le: 30/12/2008 @ 13:30

J'ai beaucoup aimé Dovgille moi aussi. Le concept de mixer théâtre et cinéma n'est pas nouveau. Ce qui est nouveau c'est de créer une oeuvre originale à partir de ces deux médiums. On a déjà vu des pièces de théâtre portées au petit écran, avec plus ou moins de succès. Je parle surtout pour ici, au Québec. L'idée de Lars von Trier était grandiose pour Dogville et j'attend avec impatience ta critique de Manderlay parce que j'en ai peu entendu parler et que j'aime bien le cinéma de von Trier. Si tu as aimé Dancer in the Dark comme moi, je te recommande aussi ces films, tous du réalisateur danois, que j'ai découvert au cégep il y a belle lurette. Oui, car j' avais enregistré Breaking the waves sur cassette VHS un soir qu'il passa à la télé!

-Europa (faudrait que je le revoit... donc, post-2è guerre mondiale, dans un train, avec une bombe à retardemant, les mots-clés qui me reviennent et aussi celui-ci: Werwolfe (loup-garou)... le film est en N&B avec des parcelles de couleurs, dont le rouge pour le sang, et que dire de LA scène du film lorsqu'un homme se mutile dans son bain avec une lame de rasoir...)
-Breaking the waves (en fr. L'amour est un pouvoir sacré, le film est divisé en chapitres, un peu comme un bouquin)
-Les Idiots (en angl. The Idiots, c'est du monde 'normal' qui se font passé pour des 'attardés' et von Trier explore les limites du semblant et des tabous, de ce que je me rappelle!)

Et j'ai vu quelques épisodes de la mini-série Le Royaume (The Kingdom) qui a passé à Télé-Québec (ou p-ê à Radio-Québec?!!!) et si tu mets la main là-dessus dans un club vidéo ou ailleurs, fais-moi le savoir! Bon cinoche Wink

Commentaire par Nick  Score: 2
Écrit le: 05/01/2009 @ 12:58

Mieux vaut tard que jamais... voici donc la critique de Manderlay!


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